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A7 vers Pulitzer
10 janvier 2012

Le tambour

        Vous est-il déjà arrivé de bourrer le tambour de votre lave-linge Miel (ou toute autre marque asiatique pour les ménagères qui, dans leur jeunesse, disposaient déjà d’une bouée de sauvetage lipidique, leur interdisant l’accès aux hommes beaux et riches, l’un n’allant pas sans l’autre, cela va de soit) ?

Fermons le hayon, manipulons les boutons, Marche !

L’eau coule, on est content, tout fonctionne jusqu’à ce qu’on en arrive à la phase d’essorage. C’est lorsqu’un avion de chasse décide de se substituer à l’outil ménager que les ennuis commencent.

Au passage, pour ceux qui s’amusent à laisser leur petite monnaie dans le fond de leur jean coupe droite, je leur adresse tout le fin contenu de mon rectum, pour peu qu’ils soient mes voisins. En effet, s’ils ne le sont pas, l’action décrite plus haut me sera difficile à réaliser, et peut être incomprise de leur part. De plus, s’ils n’habitent pas à proximité de mon domicile, je me fous éperdument du bruit de leur lave linge.

Je parlais donc de petite monnaie, celle que l’on n’a pas versé dans la corbeille de la messe dominicale, pour la morale, ou dans la boite à pièce jaune, pour le pressing des kimonos de Mr Douillet, son nom légitimant le prix exorbitant de la note de teinturier.

Quel irritant tintamarre que celui produit par les multiples entrechocs des piécettes ! 

Mais inutile de vous abstenir de faire don de votre ferraille pour m’agacer, chers voisins.

Surchargez simplement votre machine à laver, de sorte que lors de l’essorage, les parois du cube ménager percutent avec force et obstination les murs en carton qui se veulent producteur d’intimité.

 

       Maintenant allons plus loin. Ou laissons faire la cruauté sans limite de l’homme. Notons tout d’abord qu’un acte criminel est rarement de la responsabilité de celui que le prodigue à sa victime. Les bobos-la-tête attribueront toujours quelque pathologie au monstre, expliquant ainsi que la bête n’était pas en pleine possession de ses moyens lors du crime.

Mais alors que penser d’un père de famille introduisant son jeune enfant dans son lave-linge, sécurisant la porte et le mettant en marche ? Évidemment, il y a bien un motif : le petit garçon avait fait une bêtise et son papa, consciencieusement l’a puni.

Oh j’oubliais, le garçonnet est décédé, mais cela va de soit.

 

NB : en France, la peine de mort a été abolie en 1981  (année également de la première commercialisation de l’airbag en Europe par le constructeur Mercedes).

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